Sumario: | Ce livre propose une enquête philosophique explorant le rapport à la mort dans nos societes. C'est une invitation à penser les liens humains à la fin de la vie. On evoque les liens intimes, mais egalement les liens sociaux encadres par la loi. Dans un tel contexte, comment discerner les raisons anciennes et nouvelles convenant au bien de la cite ? L'ouvrage s'adresse aux accompagnants en soins palliatifs. Il concerne egalement toute personne soucieuse pour elle-même et ses proches de reflechir à son voyage au bout de la vie. Nous sommes mortels, nous le savons et le fil de nos existences provoque des occasions de nous le rappeler. Dans la solitude de mourir s'inscrit l'appel à la compassion. Ainsi, pour les Grecs de l'Antiquite, l'image de la cigogne symbolisait la prise en charge des vieux par les jeunes, un signe de l'amitie politique. L'emergence de la culture palliative est intimement liee aux changements qui ont affecte l'evolution recente de la vie democratique. Cette culture est nee et s'est developpee dans des circonstances politiques particulieres. À l'observer, on peut dechiffrer certains codes de notre vie civique, ses aspirations, mais aussi ses ambiguïtes. Louis-Andre Richard propose d'examiner les questions actuelles en compagnie de Platon, d'Aristote, d'Augustin ou de Tocqueville. Grâce à eux, la philosophie, symbolisee par la sagesse de Minerve, est mise à contribution pour explorer la genese et les metamorphoses de concepts comme la dignite et l'autonomie. Comment se deploie la dynamique de la raison et de la liberte à l'heure de notre mort ? Tel est l'enjeu pour les roseaux pensants que nous sommes. Si notre frêle espece appelle à la sollicitude de la cigogne, elle ne saurait negliger de convoquer aussi la sagesse de Minerve.
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